Les grandes entreprises de l’IA se précipitent pour construire une intelligence artificielle superintelligente, disent-elles, pour le bien de vous et de moi. Mais se sont-elles jamais demandé si nous le voulions vraiment? Les Américains, dans l’ensemble, ne le veulent pas. C’est ce que montre un nouveau sondage exclusif pour Vox. Le sondage, commandé par le think tank AI Policy Institute et mené par YouGov, a interrogé 1 118 Américains de tous les âges, du spectre des genres, des races et des politiques au début du mois de septembre. Il révèle que 63% des électeurs disent que la réglementation devrait vise à empêcher activement l’apparition d’une intelligence artificielle superintelligente. Des entreprises comme OpenAI ont clairement fait savoir qu’une intelligence artificielle superintelligente, c’est-à-dire un système plus intelligent que les humains, est exactement ce qu’elles essaient de créer. Ils l’appellent intelligence artificielle générale (AGI) et ils la considèrent comme allant de soi. «Notre mission», dit le site Web d’OpenAI, «est de garantir que l’intelligence artificielle générale profite à toute l’humanité». Mais il y a un fait étrange et peu remarqué ici: il n’est pas du tout évident que nous devrions vouloir créer une AGI, qui, comme le dira le premier CEO d’OpenAI, Sam Altman, comporte des risques importants, notamment le risque que toute l’humanité soit anéantie. Et pourtant, une poignée de PDG a décidé, au nom de tout le monde, que l’AGI devrait exister.
« Les livres de Penguin Random House disent maintenant explicitement ‘non’ à la formation IA »
‘Écrit par Emma Roth, dont le portfolio couvre aussi bien les percées technologiques grand public, les dynamiques de l’industrie du