Le texte suivant contient des révélations sur l’intrigue de « The Star Beast » et fait référence à la transphobie. Si l’on peut trouver une chose que le nouveau Doctor Who a toujours essayé de faire, c’est d’éviter les clichés sur le petit budget de son prédécesseur. La série de 1963 à 1989 était produite avec des moyens très limités, ce qui a entraîné de nombreuses critiques sur les décors instables et les effets visuels peu convaincants. La version de 2005 était mieux financée que ses concurrents télévisés britanniques, mais elle devait quand même faire preuve de beaucoup de professionnalisme pour ne pas « choquer » son public. Aujourd’hui, la série est de retour, avec des financements importants de la part de Disney en échange de ses droits de diffusion internationaux. Et, pour la première fois depuis des lustres, Doctor Who peut se vanter d’être riche. Mais, tout comme nous, les fans, nous nous sentons inférieurs lorsque nous comparons notre amour pour cette série aux productions hollywoodiennes brillantes comme Star Trek ou Star Wars, l’argent n’est pas tout. Malgré les décors instables et les effets spéciaux douteux, Doctor Who est avant tout une série qui repose sur les scénaristes et les acteurs ; un bon scénario et de bons acteurs peuvent faire des merveilles. Ils peuvent vous faire croire qu’un parasite extraterrestre en train de dévorer une personne de l’intérieur est réel, et non pas seulement un emballage en bulles vert. C’est aussi la raison pour laquelle Doctor Who n’a jamais réussi lorsque son équipe de création a essayé de le faire rentrer dans le moule étriqué du culte de la science-fiction télévisée américaine. Cette série prospère en prenant des chemins peu fréquentés et en jouant aux marges de l’épique plutôt que de copier le modèle industriel de la chaîne SyFy. Alors, que se passe-t-il lorsque Russell T. Davies revient pour un troisième reboot de la série, avec une grosse pile de dollars Disney ? Il écrit une histoire sociale sur une famille en difficulté qui se retrouve au milieu d’un conflit extraterrestre. Il écrit un scénario qui ne repose pas sur une longue séquence de combat avec de nombreux effets spéciaux pratiques, ou sur un énorme moment de CGI où l’on voit Londres se faire déchirer. Mais sur une scène où Catherine Tate est enfermée dans une petite pièce en face de David Tennant. C’est l’histoire d’une mère qui aime tellement sa fille qu’elle est prête à se sacrifier sans hésiter. The Star Beast dit, à la fois dans sa production et dans son dialogue, qu’il y a des choses plus importantes que l’argent, comme l’amour. Et l’argent n’a jamais été ce qui a fait de Doctor Who une bonne série. The Star Beast a un travail difficile, servant à la fois de spécial 60e anniversaire et de point de départ pour les nouveaux téléspectateurs. Doctor Who est déjà un succès mondial, mais son arrivée sur Disney+ signifie qu’il ne sera plus nécessaire de le chercher pour le trouver. Mais, au-delà d’un court prologue où le Docteur explique pourquoi Donna ne peut pas récupérer ses souvenirs, sous peine de mourir, vous êtes plongés dans l’action sans préavis. Suivez le rythme. L’épisode est une adaptation de la bande dessinée éponyme des années 1970, où l’extraterrestre Beep the Meep atterrit sur Terre, poursuivi par les Wrarth Warriors.
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