Les règles d’immigration du Royaume-Uni touchent la science au moment où elle redevient membre du programme Horizon 2020 de 100 milliards d’euros.

Suite au succès du Royaume-Uni pour se réintégrer au programme Horizon de l’UE en matière de recherche scientifique, le gouvernement a promis une «poussée» pour maximiser la participation du pays afin que les universitaires, chercheurs et entreprises de toutes tailles puissent saisir l’opportunité de faire partie du programme de 100 milliards d’euros. La secrétaire d’État à la science et à la technologie, Michelle Donelan, se rend même à Bruxelles pour «accélérer» les efforts du Royaume-Uni. Les célébrations pourraient cependant être gâchées par les nouvelles règles d’immigration annoncées par le gouvernement le même jour, outrageant certains de la communauté technique et scientifique pour qui la réintégration au programme Horizon était destinée à calmer les choses. Sous la pression politique intense suite à la publication des chiffres de la migration nette atteignant un record de 745 000, malgré les promesses répétées du gouvernement de les faire baisser, celui-ci a dévoilé sa stratégie pour réduire les chiffres, y compris les règles applicables aux salaires minimums. Le gouvernement a déclaré que, dès le printemps prochain, il augmenterait le seuil de revenus pour les travailleurs étrangers d’environ 50% par rapport à sa position actuelle de 26 200 livres sterling (29 000 euros) à 38 700 livres sterling (43 000 euros), «encourageant ainsi les entreprises à privilégier d’abord le talent britannique et à investir dans leur main-d’œuvre, ce qui nous permettra de détourner les employeurs de leur sur-dépendance à l’égard de la migration, tout en mettant les salaires en ligne avec le salaire moyen à temps plein pour ce type d’emploi.»

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