Le projet de loi du Sénat vise à empêcher l’oncle Sam d’utiliser la reconnaissance faciale dans les aéroports.

Les plans de l’administration américaine de sécurité des transports (TSA) pour élargir son utilisation de la technologie de reconnaissance faciale, déjà en service dans plusieurs aéroports américains, pourraient bien être annulés avant même leur mise en œuvre, si une nouvelle loi adoptée au Sénat entre en vigueur. Le projet de loi bipartite sur la protection des voyageurs (PDF), SB 3361, a été présenté cette semaine par les sénateurs Jeff Merkley (D-OR) et John Kennedy (R-LA) et mettrait fin immédiatement à l’utilisation de la biométrie faciale par la TSA. La loi interdirait l’expansion prévue de la technologie et annulerait l’autorisation existante de la TSA en matière de reconnaissance faciale, tout en exigeant une « autorisation explicite du Congrès » pour toutes les futures expérimentations. Si elle était adoptée, la loi donnerait à la TSA seulement 90 jours pour mettre fin à son utilisation de la technologie et effacer toutes les données biométriques faciales qu’elle conserve dans ses serveurs. «Chaque jour, la TSA scanne les visages de milliers d’Américains sans leur permission et sans leur faire savoir que les voyageurs peuvent se désister de cet examen intrusif», a déclaré le sénateur Kennedy. «La loi sur la protection des voyageurs protégerait tous les Américains contre l’intrusion de Big Brother en mettant fin au programme de reconnaissance faciale.» La TSA, qui a refusé de commenter les projets de loi en cours, teste la technologie dans près de 30 aéroports à travers les États-Unis. L’agence a déclaré à The Register cet été qu’elle souhaitait élargir son utilisation à 430 des aéroports américains dans les 10 prochaines années. Le système en service aux points de contrôle de sécurité gérés par la TSA s’appelle Credential Authentication Technology 2 (CAT-2) et provient de la société française de biométrie Idemia. La suite complète de technologie biométrique d’Idemia a récemment été mise en œuvre par Interpol, qui l’a utilisée pour effectuer son premier arrestation biométrique d’un présumé contrebandier présentant de faux documents lors d’un contrôle de police en Bosnie-Herzégovine. Le «Hub biométrique» d’Interpol intègre ses bases de données existantes en matière d’empreintes digitales et de reconnaissance faciale avec d’autres technologies Idemia.

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