Les guerres de Twitter ont fait leur entrée à la Cour suprême. Le 31 octobre, la Cour suprême entendra les deux premiers cas d’une série de cinq affaires que les juges comptent décider au cours de leur mandat actuel, portant sur la relation que doit entretenir le gouvernement avec des plateformes sociales comme Facebook, YouTube ou Twitter (l’application de médias sociaux que Elon Musk insiste pour appeler « X »). Ces deux premiers cas sont, il faut l’admettre, les moins importants d’un point de vue des citoyens ordinaires qui se soucient de la liberté d’expression. Ensemble, les deux premiers cas, O’Connor-Ratcliff c. Garnier et Lindke c. Freed, impliquent trois utilisateurs de médias sociaux qui n’ont fait que bloquer quelqu’un sur leur compte Twitter ou Facebook. Mais ces trois utilisateurs de médias sociaux sont également des officiels gouvernementaux. Et quand un officiel du gouvernement bloque quelqu’un, cela soulève des questions très délicates sur le premier amendement, qui sont étonnamment difficiles à résoudre. Deux des trois autres affaires concernent la possibilité pour le gouvernement d’ordonner aux médias sociaux de publier un contenu qu’ils ne souhaitent pas publier – quelque chose qui, en vertu de la loi en vigueur, est une violation flagrante du premier amendement. La dernière affaire concerne la possibilité pour le gouvernement de simplement demander à ces sites de retirer le contenu. Quand la Cour suprême mettra fin à sa session estivale, en d’autres termes, elle pourrait devenir le principal acteur des conflits qui animent la communauté Way Too Online : quel contenu, s’il y en a, doit être retiré des sites de médias sociaux ? Quels utilisateurs sont trop toxiques pour Twitter ou Facebook ? Quelle liberté les utilisateurs de médias sociaux, et en particulier les officiels du gouvernement, devraient-ils avoir pour censurer ou bloquer les gens qui les agacent en ligne ? Les décisions relatives à la publication en ligne doivent-elles être prises par le marché libre, ou par des officiels gouvernementaux qui peuvent avoir un intérêt politique dans le résultat ?
« Les livres de Penguin Random House disent maintenant explicitement ‘non’ à la formation IA »
‘Écrit par Emma Roth, dont le portfolio couvre aussi bien les percées technologiques grand public, les dynamiques de l’industrie du