Google espère mettre fin à la série de mandats de recherche de données avec le changement de politique concernant l’historique de localisation.

Google a annoncé des modifications de la manière dont il gère les données de l’historique de localisation, ce qui devrait limiter la capacité du géant Internet de répondre aux mandats dits de géocage. Les mandats de géocage sont des demandes d’informations des forces de l’ordre et d’autres autorités concernant tous les appareils connectés au réseau dans une zone donnée pendant une période donnée. Ces mandats, présentés à des entreprises comme Google, ne visent donc pas à obtenir des informations sur des personnes spécifiques, mais sur toute personne qui est passée par une zone particulière à un moment donné. Les autorités américaines l’utilisent pour obtenir une liste de suspects potentiels en fonction de leur proximité par rapport à un crime ou à un autre. La Electronic Frontier Foundation et d’autres ont soutenu que ces demandes de données étaient inconstitutionnelles aux États-Unis en vertu du quatrième amendement, car elles représentaient des recherches sans avoir à réellement démontrer de soupçons. «Elles mettent en danger la vie privée et la liberté, car elles fournissent non seulement aux policiers des données sensibles sur les individus, mais elles peuvent également transformer des innocents en suspects», a écrit mercredi la conseillère générale de l’EFF, Jennifer Lynch. Le quatrième circuit américain d’appel a entendu les arguments dans l’affaire United States v. Chatrie le mois dernier, la première affaire de géocage à atteindre le niveau d’appel. Entre-temps, des projets de loi ont été proposés dans l’État de New York et en Californie visant à les interdire, mais aucun n’a abouti.

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