40% de l’électricité américaine est désormais sans émissions.

Juste avant les vacances, l’Agence américaine de l’énergie a publié des données sur la production électrique du pays. En raison de retards dans les rapports, les données mensuelles couvrent octobre, de sorte qu’elles ne donnent pas une image complète des changements que nous avons observés en 2023. Mais certains des tendances semblent maintenant ancrées pour l’année: l’éolien et le solaire sont susceptibles d’être en concurrence avec le charbon, et toutes les sources exemptes d’émissions de carbone représenteront environ 40% de la production électrique américaine. Avoir des données jusqu’en octobre fournit nécessairement une image incomplète de 2023. Plusieurs facteurs peuvent faire varier les mois de fin d’année par rapport aux premiers mois. Certaines formes de production sont saisonnières, en particulier le solaire, dont la production est la plus élevée en été. La météo peut également jouer un rôle, une demande inhabituellement élevée en hiver pouvant potentiellement nécessiter que des centrales fossiles plus anciennes soient mises en service. Elle influence également la production des centrales hydroélectriques, créant beaucoup de variation d’une année sur l’autre. Enfin, tout se déroule dans un contexte de construction en plein essor de centrales solaires et de gaz naturel. Il est donc tout à fait possible que nous ayons construit suffisamment de nouvelles centrales solaires au cours de l’année pour compenser la baisse saisonnière à la fin de l’année. Regardons les données annuelles pour avoir une idée des tendances et de l’état des choses. Nous vérifierons ensuite les données mensuelles d’octobre pour voir si l’une de ces tendances indique une inversion. La conclusion la plus importante est que la consommation d’énergie est largement stable. La production totale d’électricité sur les neuf premiers mois de l’année est en baisse de 1% environ par rapport à 2022, bien que la demande ait été plus élevée ce mois-ci d’octobre par rapport à l’année dernière. Ceci s’inscrit dans une tendance générale de consommation d’électricité plate ou en baisse, l’efficacité accrue compensant des facteurs tels que la croissance de la population et l’électrification croissante.