Mardi, le principal régulateur des technologies en Europe a fait part de sa désapprobation au sujet du fait que Elon Musk a perdu le contrôle de sa propre plateforme. « Suite aux attaques terroristes perpétrées par le Hamas contre Israël, nous avons des indications selon lesquelles votre plateforme est utilisée pour diffuser du contenu illégal et de la désinformation dans l’Union européenne », a déclaré Thierry Breton dans une lettre ouverte publiée sur X. Les deux hommes ont alors eu une brève, mais publique, échange. Breton a donné à Musk un délai de 24 heures pour répondre ; Musk a dit à Breton de fournir plus de détails publiquement. Le commissaire européen a déclaré que ses collègues prendraient contact avec lui. « Pas de marchés en coulisse », a répliqué le milliardaire. Le prochain message de Breton sur X a invité ses abonnés à le rejoindre sur Bluesky, une plateforme sociale concurrente. Breton est devenu le porte-parole de la proposition législative européenne sur les services numériques (DSA), un livre de règles exhaustif pour les géants de l’Internet conçu pour protéger les droits de l’homme et limiter la propagation de contenu illégal en ligne. L’homme de 68 ans a accepté des réunions avec les dirigeants de Big Tech dans le cadre de ce rôle. Au cours de l’année écoulée, on l’a vu en compagnie du fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, et du PDG de Google, Sundar Pichai, expliquant comment leurs entreprises devraient suivre les nouvelles règles. Avant que Musk n’achète officiellement X, puis Twitter, le Français est allé au Texas pour le rencontrer, obtenant également d’Elon Musk une vidéo dans laquelle il s’engageait à ce que la plateforme respecte la réglementation. L’idée même des nouvelles règles de l’Union européenne pour Internet est de rendre les plateformes les plus puissantes du monde plus semblables à Bruxelles – un endroit qui (au moins en théorie) respecte les règles et les droits de l’homme. Mais alors que l’UE essaie d’imposer ses règles au propriétaire indiscipliné de X, les critiques affirment que Bruxelles devient plus semblable à Elon Musk qu’il n’en est le contraire. « Breton est un politicien, soucieux de se maintenir le plus longtemps possible dans le cycle des actualités dans la période précédant les élections », déclare une source bien informée à Bruxelles, qui demande à rester anonyme car elle travaille en étroite collaboration avec l’équipe de Breton.
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