À mesure que Vulcan se rapproche de son lancement, il n’est pas clair si ULA vivra longtemps et prospérera.

C’est presque l’heure. Après des années de retards, des milliards de dollars de financement fédéral et une spectaculaire explosion de la deuxième étape, la grande et impressionnante fusée Vulcan est enfin prête à décoller. Le véhicule de lancement lourd de United Launch Alliance a passé sa dernière revue jeudi, et l’entreprise a donné le feu vert au décollage de la fusée pour son vol inaugural. Avec des conditions météorologiques favorables, la fusée Vulcan devrait décoller à 2h18 heure de l’Est (7h18 UTC) lundi depuis la Cape Canaveral Space Force Station en Floride. La charge utile principale de la mission est un atterrisseur lunaire construit par Astrobotic, et le lancement sera diffusé en direct ici. Cela marque un moment absolument décisif pour cette société de lancement âgée de 20 ans, qui est passée du statut de titan de l’industrie de lancement américaine à celui de lointain second violon face à son concurrent autrefois nouvellement arrivé, SpaceX. L’année dernière, SpaceX a lancé 98 fusées. United Launch Alliance, ou ULA, n’en a compté que trois. Les propriétaires de ULA, Lockheed Martin et Boeing, sont également sur le point de vendre l’entreprise de lancement s’ils trouvent un acheteur prêt à payer le bon prix. Et de manière cruciale, pour la première fois, ULA va faire voler un nouveau véhicule conçu et développé par ses soins, une fusée dont une partie mais pas la majorité est issue des fusées Atlas et Delta qui volent depuis la Guerre froide. Donc oui, c’est un moment important. Il y a un quart de siècle, deux des plus grands entrepreneurs aérospatiaux américains, Lockheed et Boeing, étaient les chefs de file nationaux dans la fourniture de services de lancement pour l’armée américaine et bon nombre des missions scientifiques de la NASA. Mais ils ont eu du mal à conquérir le marché émergent des lancements de satellites commerciaux. Lockheed, avec ses fusées Atlas, et Boeing, avec ses Deltas, ne pouvaient pas rivaliser avec Arianespace basée en Europe et la Russie en termes de prix. Les deux entrepreneurs américains ont donc redoublé d’efforts dans leur concurrence pour les contrats de lancement gouvernementaux américains.

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