Pendant la grossesse, le placenta manipule le système immunitaire pour protéger le fœtus.

La version originale de cette histoire est parue dans Quanta Magazine. Lorsque vous étiez enfant, cela semblait être un plan ingénieux : vous éclaboussiez votre visage d’eau chaude et vous vous dirigiez chancelant vers la cuisine en poussant un gémissement capable de faire pleurer les anges. Un simple contact de votre front rougi convaincrait vos parents de diagnostiquer une fièvre et de vous laisser rester à la maison. Peu importe à quel point ces théâtralités étaient élaborées et exécutées, elles n’étaient probablement pas aussi persuasives que vous l’espériez. Mais de nouvelles recherches, publiées dans Cell Host & Microbe, suggèrent qu’avant même la naissance, une tactique similaire aide les êtres humains en développement et d’autres mammifères à donner un spectacle plus convaincant. L’étude a montré comment le placenta, cet organe embryonnaire qui relie le fœtus et la mère, utilise une astuce moléculaire pour simuler une maladie. En prétendant être attaqué par un virus, il maintient le système immunitaire à un rythme doux et régulier afin de protéger le fœtus contenu des virus qui passent outre les défenses immunitaires de la mère. Cette découverte suggère que, avant une infection, certaines cellules pourraient être capables d’activer une réponse immunitaire subtile qui offre une protection modérée dans les tissus délicats.

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