Des astronomes ont repéré une collision entre deux exoplanètes, toutes deux craintes vaporisées.

Des preuves de la collision entre des planètes à l’extérieur de notre système solaire ont été publiées pour la première fois aujourd’hui. Les données sur les radiations infrarouges et l’atténuation de la lumière de l’étoile hôte ont conduit les chercheurs à conclure qu’ils auraient pu être témoins de la collision entre des planètes de la taille de la Terre et de Neptune alors qu’elles tournaient autour de la lointaine orbite stellaire. En 2021, les chercheurs ont repéré l’assombrissement de l’étoile lointaine ASASSN-21qj. Une enquête ultérieure sur les radiations infrarouges émanant de la région a ajouté au mystère. Une équipe de chercheurs dirigée par Matthew Kenworthy, professeur associé à l’observatoire néerlandais de Leiden, a conclu que la meilleure explication était une collision qui a généré suffisamment de chaleur pour les radiations infrarouges tout en soulevant suffisamment de poussière pour assombrir la lumière de l’étoile. «Ces observations sont compatibles avec une collision entre deux exoplanètes de plusieurs dizaines de masses terrestres… Une telle collision produit un résidu post-impact chaud et étendu suffisamment lumineux pour expliquer les observations en infrarouge. Le passage de la poussière issue de la collision, déchirée par le mouvement orbital en une longue nuée, provoque l’éclipse complexe subséquent de l’étoile hôte», explique l’article publié aujourd’hui dans la revue Nature. Les chercheurs suggèrent que la puissance de l’impact serait suffisante pour détruire les deux exoplanètes. «Les collisions géantes représentent l’un des événements les plus énergétiques que les planètes subissent. Par exemple, l’énergie cinétique des collisions entre deux corps de demi-Neptune se situe entre 1033 et 1034 joules, suffisamment pour vaporiser plusieurs fois les corps en collision», explique l’article.

Share the Post: