Les rencontres en ligne ont pris le contrôle de nos vies amoureuses : un Américain sur deux qui n’a jamais été marié, ainsi que 30 pour cent de tous les adultes américains, ont utilisé une application ou un site de matchmaking. Si vous cherchez à sortir avec quelqu’un, vous regardez presque certainement sur votre téléphone, et l’application Hinge est la coqueluche de cette industrie massive. Sa base d’utilisateurs et ses revenus connaissent une croissance rapide, ce qui incite les dirigeants de sa société mère, Match Group, à en parler lors des appels trimestriels sur les bénéfices comme s’il s’agissait d’un enfant préféré (ils en ont après tout beaucoup, y compris Tinder, OkCupid, The League, Plenty of Fish et Match.com). Hinge n’est pas l’application de rencontres la plus populaire aux États-Unis ; ce titre revient toujours à Tinder, suivi de près par Bumble. Bien que Hinge manque de pénétration, euh, dans les zones rurales, selon les experts, elle est extrêmement populaire dans les grandes villes. Elle a atteint le sommet des charts de téléchargement d’applications dans plusieurs marchés européens, où elle a été lancée plus récemment. Pendant des années, ces applications plus grandes ont fait en sorte que les utilisateurs défilent sans fin, accrochés à leur aspect ludique, tandis que Hinge semble avoir trouvé un juste équilibre entre l’échelle et une approche axée sur l’utilisateur. Cela l’a aidé à devenir l’endroit de prédilection pour ceux qui cherchent des relations en ligne – ce qui signifie aujourd’hui des personnes en quête de relations, point final. Hinge a fait écho, dit Mark Brooks, un consultant de longue date de l’industrie, « parce qu’ils ont une véritable intégrité et parce que leur produit fonctionne réellement. » Les utilisateurs sont presque d’accord. « C’est l’application de tout le monde », a déclaré Nahal, une cadre de 34 ans travaillant pour une société de logiciels qui partage son temps entre New York et Los Angeles, et qui utilise l’application sporadiquement depuis 2020. Lorsque Bryce, un directeur d’association à but non lucratif de 29 ans à Kansas City, a commencé à l’utiliser l’été dernier, « c’était celle dont tout le monde parlait. » Cependant, être populaire ne signifie pas être adoré : ni Bryce ni Nahal ne sont particulièrement enthousiastes à propos de Hinge. « Vous n’y trouverez pas de joyau, mais vous trouverez quelque chose de solide », dit Nahal. « C’est toujours insatisfaisant », dit Bryce. « Je n’aime pas ça mais c’est intéressant, ça fonctionne un peu. » « C’est définitivement le meilleur du pire », déclare Shoshana, une trentenaire qui travaille pour un think tank à Washington DC.
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