Les premiers résultats sont là : les températures de 2023 étaient étonnamment chaudes.

Les soubresauts confus sur le graphique ci-dessus véhiculent un message simple : la plupart des années, même celles avec des températures record, ont des mois qui ne sont pas particulièrement inhabituels. Les températures varient mois après mois, avec des baisses et des hausses, et les années record se distinguent surtout par moins de baisses et moins marquées. Comme le montre le graphique, l’année dernière n’était pas du tout comme ça. Les premiers mois de l’année étaient anormalement chauds. Puis, à partir de juin, les températures ont atteint des sommets records et sont tout simplement restées élevées. Chaque mois après juin a établi un nouveau record de température élevée pour ce mois-là. Il n’est donc pas surprenant que 2023 entrera dans les annales comme l’année la plus chaude de loin. Plusieurs organisations différentes tiennent des relevés de température mondiaux ; bien qu’elles utilisent des méthodes légèrement différentes, elles produisent généralement des chiffres très similaires. Ainsi, au cours des prochaines semaines, vous pouvez vous attendre à ce que chacune de ces organisations annonce des températures records (la NASA et l’Administration nationale des océans et de l’atmosphère le feront vendredi). Mardi, ce fut au tour de l’Union européenne, par le biais de son programme d’observation de la Terre Copernicus. Copernicus évalue 2023 à près de 1,5° C au-dessus des températures préindustrielles et environ 0,17° C au-dessus de 2016, l’année précédente détentrice du record de l’année la plus chaude. La différence entre 2023 et 2022 représente également le plus grand changement sur un an dans les annales, confirmant que l’ampleur du réchauffement de l’année écoulée était exceptionnelle. Le seuil de 1,5° C est significatif car de nombreux pays se sont engagés à limiter le réchauffement climatique à cette limite. Cela ne signifie pas que nous avons échoué ; la température moyenne de la dernière décennie reste inférieure à cela. Mais cela met en évidence le peu de temps qu’il nous reste avant de potentiellement subir des conséquences plus radicales du changement climatique.

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