Pouvez-vous désinfecter l’intérieur de votre nez pour prévenir le COVID ? Non, dit la FDA.

Plus de quatre ans après que le SARS-CoV-2 a fait ses débuts mondiaux, la Food and Drug Administration américaine travaille encore pour éliminer les produits frauduleux et non prouvés qui ont inondé le marché en prétendant prévenir, traiter et guérir la COVID-19. Le dernier exemple est un désinfectant à base d’alcool destiné à être appliqué à l’intérieur des narines. Selon son fabricant, ce frottement peut vous protéger contre l’infection par le SARS-CoV-2 et d’autres germes nuisibles, tels que le MRSA, et cette protection dure jusqu’à 12 heures après chaque application. Tout cela semble formidable, mais selon la FDA, rien n’est prouvé. Dans une lettre d’avertissement publiée mardi, l’agence a déterminé que le désinfectant, appelé Nozin, est un médicament non approuvé et mal étiqueté. Bien que l’alcool éthylique soit utilisé dans des antiseptiques topiques courants, tels que les désinfectants pour les mains, la FDA ne le considère généralement pas comme sûr pour l’intérieur des narines, et l’agence n’est pas au courant de données cliniques de haute qualité montrant que Nozin est sûr, encore moins efficace. La FDA a également noté que, pour les antiseptiques topiques généraux en vente libre, il n’est pas autorisé de mentionner spécifiquement les agents pathogènes qu’ils peuvent combattre, tels que le SARS-CoV-2 et le MRSA, sans une nouvelle évaluation de la FDA. Les affirmations sur la durée de protection ne sont pas non plus autorisées. La lettre d’avertissement de la FDA est un avertissement sérieux ; la lettre menace la saisie et l’injonction en cas de réponse insuffisante. Le fabricant de Nozin, Global Life Technologies Corp., basé dans le Maryland, n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire faite par Ars. Sur son site web, l’entreprise vante l’efficacité de son produit avec un lien vers une étude publiée en 2014, indiquant que l’utilisation de Nozin réduit les niveaux de colonisation de S. aureus et d’autres bactéries dans le nez de 20 travailleurs de la santé en bonne santé. L’étude ne traite pas de la protection contre l’infection ou la présence de virus. La société liste également des études non publiées indiquant que le produit peut tuer les bactéries en conditions de laboratoire, ne pas irriter la peau et réduire la croissance bactérienne dans le nez de 30 personnes sur une période de 12 heures.