Les États-Unis poussent pour affaiblir le traité international des droits de l’homme sur l’utilisation de logiciels d’intelligence artificielle.

Le gouvernement des États-Unis fait pression sur les membres du Conseil de l’Europe pour affaiblir un traité international sur les droits de l’homme et les logiciels d’IA en exemptant les vendeurs privés de se conformer.
Les diplomates se réunissent cette semaine à Strasbourg, en France, pour créer une version finale du traité, qui obligerait les organisations utilisant l’IA à respecter les droits de l’homme et à adhérer aux principes démocratiques. Mais les États-Unis, en tant qu’observateur non votant du Conseil de l’Europe, semblent proches dans leurs efforts pour affaiblir le traité, a rapporté Politico.
Les États-Unis, soutenus par le Royaume-Uni, un État membre, ainsi que par les États observateurs Canada et Japon, cherchent à exempter les entreprises privées de la dernière version du traité et à se concentrer uniquement sur les utilisations gouvernementales de l’IA. D’autres négociateurs et critiques de ce plan craignent que cette exclusion limite l’efficacité du traité.
L’Union européenne, dont les États membres sont également membres du Conseil de l’Europe, a mis en garde contre le fait que l’exemption des entreprises privées de ces règles « diminuerait sa valeur et enverrait un message politique erroné selon lequel les droits de l’homme dans le domaine privé ne méritent pas la même protection », selon une analyse de février obtenue par Politico.
Il n’est pas clair pourquoi le gouvernement américain souhaite affaiblir le traité alors que le président américain Joe Biden a défendu des objectifs similaires. En octobre, Biden a publié un décret axé sur la sécurité et la confidentialité de l’IA et a appelé à une déclaration des droits de l’IA, qui couvrirait une partie des mêmes sujets que le traité.

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