« La première résolution mondiale sur l’IA adoptée à l’unanimité par les Nations Unies. »

Le jeudi, l’Assemblée générale des Nations Unies a donné son consentement unanime pour adopter ce que certains appellent la première résolution mondiale sur l’IA, rapporte Reuters. La résolution vise à favoriser la protection des données personnelles, renforcer les politiques de confidentialité, garantir une surveillance étroite de l’IA pour les risques potentiels, et défendre les droits de l’homme. Elle est issue d’une proposition des États-Unis et a reçu le soutien de la Chine et de 121 autres pays. Étant un accord non contraignant et donc essentiellement inoffensif, la résolution semble largement populaire dans l’industrie de l’IA. Le X, le Vice-président et Président de Microsoft Brad Smith a écrit : « Nous soutenons pleinement l’adoption par l’@ONU de la résolution globale sur l’IA. Le consensus atteint aujourd’hui marque une étape cruciale vers l’établissement de balises internationales pour le développement éthique et durable de l’IA, garantissant que cette technologie réponde aux besoins de tous. » Intitulé « Saisir les opportunités des systèmes d’intelligence artificielle sûrs, sécurisés et dignes de confiance pour le développement durable », la résolution a résulté de trois mois de négociation, et les parties prenantes impliquées semblent satisfaites du niveau de coopération internationale. « Nous naviguons en eaux agitées avec la technologie en évolution rapide, ce qui signifie qu’il est plus important que jamais de naviguer à la lumière de nos valeurs », a déclaré un haut fonctionnaire de l’administration américaine à Reuters, soulignant l’importance de ce « premier document de consensus mondial sur l’IA ». Aux Nations Unies, l’adoption par consensus signifie que tous les membres acceptent d’adopter la résolution sans vote. « Un consensus est atteint lorsque tous les États Membres sont d’accord sur un texte, mais cela ne signifie pas qu’ils sont tous d’accord sur chaque élément d’un document de travail », écrit l’ONU dans une FAQ en ligne. « Ils peuvent accepter d’adopter une résolution de projet sans voter, mais avoir néanmoins des réserves sur certains aspects du texte. » L’initiative s’inscrit dans une série d’efforts déployés par les gouvernements du monde entier pour influencer la trajectoire du développement de l’IA suite au lancement de ChatGPT et GPT-4, et à l’énorme buzz suscité par certains membres de l’industrie technologique dans le cadre d’une campagne publique mondiale menée l’année dernière. Les critiques craignent que l’IA puisse compromettre les processus démocratiques, amplifier les activités frauduleuses, ou contribuer à un déplacement significatif des emplois, entre autres problèmes. La résolution vise à répondre aux dangers associés à l’application irresponsable ou malveillante des systèmes d’IA, qui, selon l’ONU, pourraient compromettre les droits de l’homme et les libertés fondamentales.

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