« Les prix des hôpitaux pour les mêmes soins d’urgence varient jusqu’à 16 fois, selon une étude. »

Depuis 2021, la loi fédérale exige que les hôpitaux publient publiquement leurs prix, ce qui permet aux Américains d’anticiper facilement les coûts et de comparer pour trouver des soins abordables, comme ils le feraient pour tout autre service ou produit commercialisé. Cependant, les hôpitaux ont largement échoué à respecter la loi. Une analyse de la KFF de 2023 sur la conformité a révélé que les informations de tarification fournies par les hôpitaux étaient « confuses, incohérentes et embrouillantes, ce qui rend leur utilisation pour l’usage prévu difficile, voire impossible pour les patients ou les chercheurs ». Un rapport de février 2024 de l’organisation à but non lucratif Patient Rights Advocate a révélé que seuls 35 % des 2 000 hôpitaux américains interrogés respectaient pleinement la règle de 2021. Mais même si les hôpitaux amélioraient considérablement leur transparence des prix, cela ne serait probablement pas utile lorsque les patients ont besoin de soins d’urgence pour des traumatismes. Après une blessure grave inattendue, les gens sont envoyés à l’hôpital le plus proche et ne vont probablement pas comparer les prix depuis l’arrière d’une ambulance. S’ils le faisaient, cependant, ils pourraient également avoir besoin d’être traités pour un choc. Selon une étude publiée mercredi dans JAMA Surgery, les hôpitaux du pays facturent des prix très différents pour les soins aux traumatismes. Les prix pour les mêmes soins peuvent être jusqu’à 16 fois plus élevés entre les hôpitaux, et les prix en espèces sont parfois significativement moins chers que les prix négociés payés par les compagnies d’assurance. « Les résultats illustrent des variations substantielles, et souvent irrationnelles » dans la tarification des traumatismes, selon les auteurs de l’étude – un groupe de chercheurs de Johns Hopkins et de l’Université de Californie, San Francisco. Ils suggèrent que « les variations de prix ne peuvent pas être expliquées uniquement par la gravité des traumatismes ».