Les entreprises technologiques chinoises qui jouent un rôle important dans les chaînes d’approvisionnement numériques mondiales aident Pékin à exécuter et à affiner sa stratégie de propagande, selon un groupe de réflexion australien. « Le Parti communiste chinois cherche à récolter des données d’utilisateurs à partir d’applications, de jeux et de plates-formes en ligne chinoises mondialement populaires, afin de ‘prendre le pouls de l’opinion publique’, de comprendre les tendances et préférences sociales, et ainsi améliorer sa propagande », a averti l’Institut de politique stratégique australien (ASPI) dans un article publié jeudi annonçant le lancement d’une recherche intitulée « Vérité et réalité à la chinoise ». Les auteurs en sont arrivés à cette conclusion en cartographiant les liens entre le PCC, les entités de propagande étatiques ou contrôlées, et leurs activités de collecte de données. Les investissements dans les entreprises chinoises – certaines opérant à l’échelle mondiale et dont le PCC peut accéder aux données grâce à des lois uniques sur le stockage des données – ont également été pris en compte. Le rapport conclut que les marques technologiques chinoises mondialement reconnues – comme l’opérateur de covoiturage Didi Chuxing et le détaillant en ligne Temu – permettent à Pékin d’en apprendre davantage sur les habitudes des consommateurs, les caractéristiques sociales des nations dans lesquelles elles opèrent, et même sur la façon dont les gens prennent des décisions à différents endroits. Pékin s’appuie donc sur les fournisseurs de technologie chinois comme une « couche fondamentale pour l’avenir de l’information et des échanges de données dans le monde ».
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