Dans un revirement de situation pour le géant de la technologie Intel, la Cour de justice de l’Union européenne a récemment annulé l’amende de 1,06 milliard d’euros (1,1 milliard de dollars) qui avait été imposée à l’entreprise en 2009 pour des accusations de pratiques anticoncurrentielles. La décision est un soulagement significatif pour Intel, venant de la plus haute cour de l’Union européenne et renversant l’appel de la Commission européenne contre la décision rendue par le Tribunal général en 2022, qui avait trouvé des lacunes dans l’affaire initiale et avait annulé l’amende.
L’accusation remonte au tournant du millénaire et tourne autour de la mise en œuvre présumée par Intel de certains paiements et rabais fournis à leurs clients de l’industrie des PC. Ces incitations, prétendument un effort pour convaincre les clients de choisir les produits d’Intel plutôt que ceux de sociétés concurrentes comme AMD, étaient au cœur du problème.
En 2009, la Commission européenne a jugé Intel coupable de deux types d’activités illégales spécifiques. Premièrement, la Commission a allégué qu’Intel offrait des rabais totalement ou partiellement dissimulés aux fabricants d’ordinateurs, à condition qu’ils se procurent la totalité ou la majorité de leurs unités centrales de traitement (CPU) auprès d’Intel. Ces pratiques, désignées sous le nom de « rabais conditionnels », étaient perçues comme minant la concurrence inhérente au marché.
De plus, Intel a été accusé d’avoir fait des paiements aux entreprises de PC pour suspendre ou retarder l’introduction de produits spécifiques qui utilisaient des puces concurrentielles aux leurs. Le constructeur d’ordinateurs aurait également restreint les canaux de vente disponibles pour ces produits concurrents – une pratique connue sous le nom de « restrictions nues ».
Bien que la décision initiale contre eux ait porté un coup financier significatif, la récente décision de la Cour de justice de l’UE est une victoire importante pour Intel alors qu’elle continue de tracer sa voie dans le paysage de plus en plus compétitif du secteur de la technologie et la réglementation stricte qui l’accompagne. La décision pourrait également avoir des implications pour l’avenir du droit de la concurrence au sein de l’Union européenne.