Dans une séquence d’événements inquiétante, l’industrie de la santé aux États-Unis est aux prises avec un grand nombre d’attaques ransomware perpétrées tout au long de l’exercice fiscal en cours. Selon un récent rapport de Microsoft, environ 389 fournisseurs de soins de santé ont été compromis dans ces assauts cybernétiques, mettant en péril d’innombrables patients de manière alarmante et causant une tension financière sur les installations avec des pertes opérationnelles quotidiennes atteignant jusqu’à 900 000 $.
Il faut noter que l’impact de ces cyberattaques a été double car ils perturbent simultanément les soins aux patients et la stabilité financière. Selon le rapport, le montant moyen de la rançon convenue a maintenant grimpé à un stupéfiant 4,4 millions de dollars. Cependant, les implications monétaires ne se limitent pas au montant de la rançon seul. Prenant en compte le cas d’UnitedHealth par exemple, suite à l’attaque ransomware de Change Healthcare en février, l’entreprise a dépensé une somme alarmante de 776 millions de dollars pour restaurer leur réseau et une somme sans précédent de 1,4 milliard pour des dépenses de soins médicaux accrues. Il convient de noter que leur PDG avait également consenti à payer une énorme rançon de 22 millions de dollars aux contrevenants.
Le rapport complet de Microsoft intègre à la fois les résultats de recherches internes et de tiers. Il souligne les graves implications de ces attaques ransomware sur des procédures médicales critiques telles que le traitement des AVC. Il illustre l’effet d’entraînement en indiquant que le nombre d’activations de code AVC a augmenté drastiquement dans les installations voisines de celles qui ont été violées par le ransomware. Passant d’abord de 59 activations à 103, les cas confirmés d’AVC ont également connu une forte hausse de 113,6 %, passant de 22 à 47 cas, citant une étude de 2023.
Ces chiffres soulignent l’urgence indéniable de mesures de cybersécurité robustes dans les établissements du secteur de la santé pour protéger non seulement leurs intérêts économiques, mais plus important encore, les services de santé vitaux qu’ils fournissent à leurs patients.