Les actions du fabricant de serveurs Supermicro ont connu une chute significative mercredi, plongeant de plus de 30% suite à la démission du cabinet d’expertise comptable chargé d’auditer ses registres financiers. Ernst & Young a pointé du doigt des irrégularités dans les pratiques de déclaration de l’entreprise comme raison principale de la fin de leurs services. La lettre de démission a souligné la difficulté à faire confiance à l’intégrité des représentations faites par la direction et le comité d’audit de Supermicro, en particulier en ce qui concerne le rôle du PDG Charles Liang.
La dernière révélation consignée dans un document de la SEC alimente davantage les inquiétudes quant à la crédibilité de Supermicro. L’entreprise, après avoir manqué une échéance de deux mois, n’a pas encore déposé son rapport annuel 10-K, ce qui représente un risque de radiation de la bourse Nasdaq.
Supermicro, situé à San Jose, en Californie, est également enchevêtré dans un procès de dénonciateur accusant la société de fausse déclaration de revenus par le biais de facturations prématurées et de frais sur des commandes inachevées. Le courtier vendeur à découvert renommé Hindenburg Research allègue qu’il possède d’autres preuves soutenant des allégations de malversations comptables.
La gravité de ces allégations a attiré l’attention du département de la justice américain. Selon un rapport publié le mois dernier par le Wall Street Journal, le département de la Justice avait commencé le processus de collecte de preuves pour un éventuel procès contre le fabricant de serveurs en difficulté. Malgré ces complications, Supermicro continue d’affirmer son dévouement envers des principes comptables éthiques et solides.