‘Les gènes des tardigrades pourraient détenir le secret des traitements contre les radiations pour les humains’

Imaginez un monde où l’exposition à des doses mortelles de radiation n’était plus un souci pour l’humanité. Eh bien, cette perspective d’un autre monde pourrait bientôt être à notre portée grâce à la résilience remarquable d’une créature microscopique connue sous le nom de tardigrade.

Connu sous le nom de « ours d’eau », les tardigrades sont célèbres pour leur nature de survivaliste extrême, avec la capacité de résister à des niveaux de radiation qui dépassent la tolérance humaine d’environ mille fois. La révélation de cette capacité de survie étonnante de ce petit organisme a captivé l’intérêt des scientifiques du monde entier, en particulier une équipe de chercheurs chinois qui sont à la pointe de l’examen de leur génome.

L’attention des chercheurs s’est portée sur une nouvelle espèce de tardigrade, Hypsibius henanensis, dont le séquençage des gènes pourrait détenir les secrets pour combattre les impacts néfastes des radiations ionisantes. L’étude récente révèle que lorsqu’il est exposé à des radiations, H. henanensis a activé 2,801 gènes distincts. De manière intrigante, ces gènes semblent être impliqués dans la réparation de l’ADN, les réponses immunitaires et la régulation de la division cellulaire, impliquant une réponse systématique aux radiations.

L’activation unique du gène DODA1 par H. henanensis en réponse aux radiations est un aspect remarquable. Les chercheurs soupçonnent que le gène a été à l’origine acquis à partir de bactéries par un processus connu sous le nom de transfert horizontal de gènes, un phénomène intéressant qui permet le transfert de gènes à travers les frontières des espèces sans besoin de reproduction. Ce mécanisme est surtout connu pour son rôle dans la promotion de la résistance aux antibiotiques dans diverses souches bactériennes.

Ce qui est encore plus intéressant au sujet du gène DODA1, est qu’il guide H. henanensis dans la production de composés de pigment appelés bétalaïnes, généralement retrouvés dans les bactéries, les champignons et les plantes, mais pas dans les animaux. Cette synthèse de pigment, qui ne se produit qu’en réponse à une exposition aux radiations, pourrait révéler comment le tardigrade parvient à résister à de telles conditions extrêmes.

La cartographie génétique du tardigrade peut sembler comme si elle était extraite des pages d’un roman de science-fiction, mais elle souligne la puissance de la nature et son application potentielle pour des bénéfices humains hors du laboratoire. Les possibilités d’une telle recherche révolutionnaire sont illimitées, de l’amélioration de notre compréhension de la résistance aux radiations à la possibilité de façonner des traitements de santé innovants. Qui aurait cru qu’une créature microscopique pourrait détenir les clés d’un tel progrès monumental?

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