« Même si Isaac Asimov, le célèbre auteur de science-fiction, a énoncé ses visionnaires trois lois de la robotique, elles ne sont pas aussi manifestes dans le développement et la gestion des robots actuels qu’on pourrait le croire. La première loi de la robotique d’Asimov, qui stipule « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger, » n’a cependant pas agi comme un frein dans environ 77 accidents de robotiques entre 2015 et 2022, causant des blessures graves comme des amputations de doigts et des fractures de la tête et du torse. Les cas de décès liés aux robotaxis et à l’automatisation des voitures ne peuvent également être négligés.
La deuxième loi stipule, « Un robot doit obéir aux ordres donnés par l’être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la Première Loi ». Cette loi semble être plus nuancée et discutable car elle ne fait pas la distinction entre les commandes légitimes et illégitimes. Il y a ici un défi car les ordres officieux pourraient potentiellement être désastreux, en particulier lorsque les machines sont équipées de mathématiques complexes—référées comme intelligence artificielle—d’une manière ludique.
Même les secteurs militaires du monde entier montrent un vif intérêt pour les robots qui ont la capacité d’ignorer la première loi et de suivre les instructions à tout prix. Une troisième loi existe que nous n’approfondirons pas davantage : « Un robot doit protéger sa propre existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième Loi ».
L’excitation monte dans l’industrie de la robotique grâce à l’avènement des grands modèles de langage (LLM), de nombreux ingénieurs améliorant leurs robots avec ces LLM pour leur permettre de comprendre et de réagir à des instructions écrites ou orales, ainsi qu’à des images. Dans un mouvement de pionnier, Boston Dynamics a associé leur robot Spot avec ChatGPT, faisant de cette idée improbable une réalité distincte.
Si les lois d’Asimov ont été influentes dans la formation de la philosophie de l’industrie de la robotique, les défis concrets d’application et les progrès technologiques nécessitent une réévaluation de ces principes avec une perspective fraîche pour protéger constamment l’intérêt humain. »
