« J’aimerais me concentrer sur la façon innovante dont la franchise Alien a ramené un personnage emblématique dans leur dernier film, Alien : Romulus. Le film, dirigé par Fede Álvarez, nous reconnecte avec un personnage du film Alien de 1979, interprété par le regretté Sir Ian Holm – Ash, l’officier scientifique synthétique du Nostromo. Pourtant, dans ce dernier opus, nous rencontrons le sosie d’Ash, Rook, également un synthétique de Weyland-Yutani. Mais avec le décès de Holm en juin 2020, de nouvelles techniques ont été nécessaires pour gérer son apparition dans Alien : Romulus.
Le film utilise un mélange de corps animatronique, de CGI et de travail vocal de l’acteur Daniel Betts, amélioré par une IA générative et la modélisation informatique, pour créer une ressemblance avec Holm. Cette utilisation innovante de la technologie dans le cinéma invite à des comparaisons avec des cas similaires dans la culture pop, comme la reconstitution du Grand Moff Tarkin de Peter Cushing dans Star Wars et le Superman de Christopher Reeve dans The Flash. Cependant, c’est la présence à l’écran de Rook dans Alien: Romulus qui démontre véritablement l’étendue des possibilités de cette technologie.
L’étrangeté avec laquelle le personnage de Rook ressemble si vivement à Ash de Holm donne un avantage supplémentaire au film. Certes, la rencontre avec ce personnage ressuscité pourrait évoquer un sentiment de vallée de l’étrange, avec la représentation hyper-réaliste de Rook qui frappe près de chez nous. Cependant, le film va au-delà de la simple nostalgie et offre une expérience vraiment engageante et divertissante pour les spectateurs.
Il est crucial d’aborder les préoccupations éthiques qui surgissent avec ce type de casting posthume. Sans aucun doute, l’utilisation de la ressemblance d’un acteur décédé nécessite des permissions délicatement naviguées, et nous devons respecter les limites du consentement posthume. Cependant, s’il est géré de manière morale et éthique, cette innovation peut potentiellement ouvrir une myriade de possibilités en matière de narration et de caractérisation. Le retour de la ressemblance d’Ash dans Alien : Romulus pourrait bien être un aperçu de l’avenir du cinéma, nous montrant que la mort ne doit pas être la fin d’une performance d’acteur – elle prend juste une nouvelle forme. »