« Apple AirDrop laisse fuiter les données utilisateurs comme une passoire. Les autorités chinoises affirment les récupérer. »

Les autorités chinoises ont récemment déclaré qu’elles utilisaient une attaque de chiffrement avancée pour déanonymiser les utilisateurs d’AirDrop dans le but de réprimer les citoyens utilisant cette fonctionnalité de partage de fichiers d’Apple pour distribuer massivement du contenu illégal dans le pays. Selon un rapport de 2022 du New York Times, des militants ont utilisé AirDrop pour distribuer des critiques virulentes du Parti communiste chinois aux utilisateurs d’iPhone à proximité dans les trains et stations de métro et autres lieux publics. Un document envoyé par un manifestant en octobre de cette année-là qualifiait le secrétaire général Xi Jinping de « traître despote ». Quelques mois plus tard, avec la sortie d’iOS 16.1.1, les utilisateurs d’AirDrop en Chine ont constaté que la configuration « tous » qui rend les fichiers disponibles à tous les utilisateurs à proximité était automatiquement réinitialisée vers une configuration plus restreinte aux contacts. Apple n’a pas encore reconnu cette mesure. Les critiques considèrent toujours cela comme une concession de la part du PDG d’Apple, Tim Cook, aux autorités chinoises. Lundi, huit mois après la mise en place de cette demi-mesure, des responsables du gouvernement local de Pékin ont déclaré que certaines personnes continuaient d’envoyer massivement du contenu illégal. En conséquence, les responsables ont déclaré qu’ils utilisaient désormais une technique avancée publiquement divulguée en 2021 pour riposter. « Certaines personnes ont signalé que leurs iPhones avaient reçu une vidéo avec des remarques inappropriées dans le métro de Pékin », ont écrit les responsables, selon des traductions. « Après une enquête préliminaire, la police a découvert que le suspect utilisait la fonction AirDrop de l’iPhone pour diffuser anonymement des informations inappropriées dans les lieux publics. En raison de l’anonymat et de la difficulté à suivre AirDrop, certains internautes ont commencé à imiter ce comportement. » En réponse, les autorités ont déclaré avoir mis en place des mesures techniques pour identifier les personnes qui distribuent massivement le contenu.