« Après avoir décidé que les embryons sont des enfants, l’Alabama adopte rapidement des mesures de protection pour la FIV. »

Les législateurs de l’Alabama ont rapidement adopté mercredi un projet de loi visant à accorder une certaine immunité civile et pénale aux patients et aux prestataires de soins de santé utilisant la fécondation in vitro. Le projet de loi, signé par la gouverneure Kay Ivey dans l’heure suivant son adoption, entre en jeu en cas de dommages ou de destruction d’embryons – récemment qualifiés de « enfants » par la Cour suprême de l’État – un événement standard et courant dans le traitement de la fertilité. La FIV est une technique de procréation médicalement assistée qui consiste à fertiliser des ovules prélevés avec soin avec du sperme en laboratoire, permettant aux ovules fécondés de se développer en embryons, puis à transférer un nombre limité d’entre eux dans un utérus à un moment clé dans l’espoir d’une implantation ou de les congeler pour une utilisation ultérieure. Tous les ovules fécondés ne se développent pas en embryons viables, et tout embryon non viable ou non nécessaire est régulièrement éliminé. La loi promulguée mercredi est considérée comme un pansement législatif qui laisse de nombreuses questions sans réponse. Par exemple, elle accorde une immunité générale, soulevant des questions sur son impact éventuel sur les cas de présumée faute professionnelle médicale. Mais surtout, elle ignore complètement le cœur de la décision de la Cour suprême : que les embryons congelés ont les mêmes droits légaux que les enfants. Dans sa décision, la cour s’est appuyée sur un amendement de 2018 à la constitution de l’État pour « reconnaître et soutenir la sacralité de la vie non née et les droits des enfants non nés ». Les législateurs n’ont fait que commencer à se pencher sur la contradiction d’avoir la personnalité définie comme commençant à la fécondation, mais en accordant l’immunité à ceux qui détruisent les ovules fécondés considérés comme des enfants. L’incohérence laisse la possibilité de futurs défis juridiques à la loi hâtive.

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