« Après avoir injecté un ransomware à l’hôpital du cancer, les criminels menacent de faire appel à des équipes d’intervention pour s’attaquer aux patients. »

Les maîtres chanteurs menacent désormais de fausse alerte à la bombe ou d’autres signalements bidons à la police, afin que des policiers lourdement armés débarquent au domicile des victimes, si les centres médicaux ne paient pas la rançon exigée par les escrocs. Après l’intrusion de malfaiteurs dans le réseau informatique du Fred Hutchinson Cancer Center à Seattle en novembre dernier, où des dossiers médicaux ont été volés – allant des numéros de sécurité sociale aux diagnostics et résultats d’analyses – les malfaiteurs ont menacé de s’en prendre directement aux patients eux-mêmes. L’idée étant, semble-t-il, que ces patients et la médiatisation qui résulterait des alertes policières créeraient une pression sur l’hôpital américain pour qu’il paie et mette fin à cette extorsion. D’autres groupes agissent de manière similaire lorsqu’ils attaquent des fournisseurs de services informatiques : ils ne se contentent pas d’extorquer les fournisseurs, ils menacent également ou extorquent davantage les clients de ces fournisseurs. « Le Fred Hutchinson Cancer Center était au courant de cybercriminels émettant des menaces d’alertes policières et a immédiatement informé le FBI et la police de Seattle, qui ont ensuite alerté la police locale », a déclaré un porte-parole aujourd’hui au Register. « Le FBI, dans le cadre de son enquête sur l’incident de cybersécurité, a également enquêté sur ces menaces. » Le centre de cancérologie, qui exploite plus de 10 cliniques dans la région de Puget Sound à Washington, a refusé de commenter davantage sur ces menaces.