« Je pense que l’art est ce qui nous rend humains », déclare le Dr Clara Nellist, une physicienne des particules travaillant à l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN). « La pure curiosité scientifique… Je la compare à l’art ». C’est cette curiosité humaine, cette poursuite de l’art, qui motive le Dr Nellist, qui a aidé à développer le détecteur de pixels pour l’expérience ATLAS au Large Hadron Collider (LHC). Dans son travail quotidien, elle ne voit pas de ligne de démarcation entre l’art et la science. Essayer de comprendre le monde qui vous entoure, simplement pour le plaisir de le comprendre, c’est de l’art. « Une des questions les plus anciennes est simplement: ‘De quoi est-ce fait?' », Dit-elle. « On peut dire que le [Large Hadron Collider] est un microscope géant. Nous allons jusqu’aux choses les plus petites qui pourraient constituer les blocs de construction de l’univers ». La science à laquelle le Dr Nellist a dédié sa vie et sa carrière vise à répondre à ces questions fondamentales. « Honnêtement, au lycée, je ne savais vraiment pas ce que c’était que la physique », avoue le Dr Nellist en riant. « C’est un peu embarrassant ». Dans les écoles où elle a grandi, les enseignants étaient excellents mais n’avaient pas beaucoup de ressources. « Nous avions un professeur de sciences, et ils étaient enthousiastes, mais je savais que la biologie, c’étaient les plantes, que la chimie, c’étaient les produits chimiques, et que la physique, c’était l’autre matière qui impliquait le fait de pousser des choses sur des rampes ». Mais finalement, quand il a été temps pour ses examens de fin d’année, le Dr Nellist a décidé qu’elle voulait faire de la physique. Il y avait juste un problème: son école ne l’offrait pas. Sa mère, une enseignante des écoles primaires, a encouragé la jeune Clara à poursuivre des études en physique, même si cela rendait les choses un peu plus difficiles. « J’ai été inscrite en physique dans une autre école et j’y suis allée pour des cours deux fois par semaine. J’ai aimé ça, mais honnêtement, ma meilleure note était en anglais, pas en physique », dit-elle. « La physique, je la trouvais difficile, mais d’une manière vraiment agréable ».
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