Si vous êtes assez âgé pour vous souvenir d’avoir regardé la célèbre émission pour enfants Animaniacs, vous vous souvenez probablement aussi de Napster. Ce site de partage de fichiers en pair-à-pair, qui permettait de télécharger facilement de la musique gratuitement à une époque antérieure à Spotify et Apple Music, a fait fureur sur les campus universitaires à la fin des années 1990. Cela n’a pas échappé à l’attention des maisons de disques et en 2001, un tribunal fédéral a statué que Napster était responsable de violation des droits d’auteur. Les producteurs de contenu se sont battus contre cette plateforme technologique et ont gagné. Mais c’était en 2001 – avant l’iPhone, avant YouTube et avant l’intelligence artificielle générative. La grande bataille sur les droits d’auteur de cette génération oppose les journalistes à un logiciel basé sur l’intelligence artificielle qui a appris à partir de leurs reportages et peut les régurgiter. Fin de l’année dernière, le New York Times a poursuivi en justice OpenAI et Microsoft, accusant ces entreprises de voler leur contenu protégé par le droit d’auteur pour entraîner leurs grands modèles linguistiques, puis de faire des profits avec. En réponse aux accusations portées par cette plainte, OpenAI a nié tout acte répréhensible point par point. Pendant ce temps, la Sous-commission judiciaire du Sénat sur la vie privée, la technologie et la loi a tenu une audition au cours de laquelle des dirigeants de médias ont imploré les législateurs de contraindre les entreprises d’IA à payer les éditeurs pour l’utilisation de leur contenu. Selon qui vous questionnez, l’enjeu est soit l’avenir de l’industrie de l’information, soit l’avenir du droit d’auteur, soit l’avenir de l’innovation, ou plus précisément l’avenir d’OpenAI et autres entreprises d’IA générative. Ou peut-être tout cela à la fois. Recevez chaque semaine des récits de rédacteurs de Vox sur la façon dont la technologie change le monde – et la façon dont elle nous change.
« Les livres de Penguin Random House disent maintenant explicitement ‘non’ à la formation IA »
‘Écrit par Emma Roth, dont le portfolio couvre aussi bien les percées technologiques grand public, les dynamiques de l’industrie du