Des scientifiques montrent que les singes peuvent vivre jusqu’à 2 ans avec des reins de porc génétiquement modifiés.

Des recherches publiées cette semaine semblent indiquer la longévité potentielle des organes transplantés issus de porcs génétiquement modifiés. Des scientifiques ont transplanté des reins de ces animaux à des singes, constatant que certains étaient capables de vivre un à deux ans. Beaucoup de modifications génétiques évaluées dans cette étude pourraient rendre les greffes de porcs à des humains plus viables pour être testées en essais cliniques, selon l’équipe. La transplantation d’un animal à un être humain, ou xénogreffe, est devenue une voie prometteuse pour faire face à la pénurie perpétuelle d’organes donnés. En éditant les gènes de porcs pour les rendre plus compatibles avec la biologie humaine, on espère que leurs organes pourront être tolérés en toute sécurité par le système immunitaire du destinataire. Les premiers tests de cette technologie chez l’homme ont impliqué soit l’utilisation de patients en état de mort cérébrale (avec l’accord de leurs familles), soit des patients vivants mais atteints de maladies graves et terminales, inéligibles pour des greffes classiques. Ces études ont montré que les organes peuvent être transplantés et rester fonctionnels sans être rejetés immédiatement par le corps pendant jusqu’à deux mois. Les scientifiques derrière ces nouvelles recherches sont issus de la société de biotechnologie eGenesis et de l’école de médecine Harvard. Ils soutiennent que des essais cliniques à plus grande échelle nécessiteront la création de porcs génétiquement modifiés possédant des organes capables de survivre à long terme à des tests chez les non-humains primates. Et leurs résultats, publiés mercredi dans la revue Nature, suggèrent que de tels porcs sont en effet possibles. Les chercheurs ont élevé des porcs miniatures de Yucatan avec jusqu’à 69 modifications génétiques différentes. Ces modifications comprenaient l’élimination de gènes de virus rétro-piges insérés il y a longtemps, ainsi que l’ajout de gènes humains destinés à améliorer la compatibilité. Les chercheurs ont ensuite transplanté leurs organes à des singes cynomolgus, certains singes recevant des organes de porcs légèrement modifiés.

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