Deux tendances contribuent à donner l’impression aux aînés que les millennials sont paresseux.

À ce jour, tout le monde a entendu parler de la prétendue dévotion des millennials pour les toasts à l’avocat, mais est-il vrai que les millennials vivent pour le brunch plus que pour le travail? Gen Z pourrait-elle être la génération la plus paresseuse de toutes? Ce ne sont là que quelques-uns des stéréotypes associés aux générations dans lesquelles nous sommes nés, mais il se pourrait qu’il y ait moins de fondement à ces stéréotypes que beaucoup de gens ne le pensent. Le sociologue Martin Schröder, professeur à l’Université de la Sarre à Sarrebruck, en Allemagne, a voulu savoir si certaines cohortes de naissance considéraient le travail et la carrière plus importants que d’autres. Le suivi de l’évolution des réponses au fil du temps a produit des résultats inattendus. Peu importe à quelle génération une personne appartient, l’importance du travail dépend en fait de l’année en question et de l’âge de la personne au moment de l’enquête. Les résultats de Schröder ont montré que les jeunes individus (peu importe de quelle génération ils sont) ont tendance à accorder moins d’importance au travail et que l’importance du travail a diminué au fil du temps. Peu importe ce que l’on pourrait dire sur la jeunesse, une personne obsédée par le travail qui est maintenant d’âge mûr aurait classé le travail comme moins important lorsqu’on lui posait la question dans la vingtaine. L’importance du travail a également diminué au fil du temps, donc les attitudes évoluent en conséquence, peu importe la cohorte de naissance à laquelle une personne appartient. Les générations n’ont pas toujours existé. Elles sont en fait l’œuvre du sociologue hongrois Karl Mannheim, qui voyait les générations comme des cohortes de naissance unies par une expérience commune, comme les horreurs de la Première Guerre mondiale, pendant leurs années formatrices.

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