‘Gazon artificiel, vraies blessures ? Analyse du débat sur le gazon artificiel dans la NFL’

Le Super Bowl LVIII se jouera sur un terrain en herbe naturelle dans un stade couvert à Las Vegas le 11 février 2024. Comment maintenir un terrain en herbe en pleine santé dans un environnement de croissance aussi hostile que le désert du Nevada ? La réponse : on ne le fait pas. À la fin de la saison régulière de la NFL, de la peinture a été utilisée pour dissimuler la réalité selon laquelle seules quelques parcelles d’herbe restaient dans le stade Allegiant, domicile des Las Vegas Raiders. Immédiatement après le dernier match des Raiders le 7 janvier 2024, l’équipe d’entretien a arraché l’herbe restante, a installé de la pelouse cultivée en Californie sur trois jours et a entamé le processus fastidieux de maintien de l’herbe en vie suffisamment longtemps pour le grand match. Les efforts herculéens déployés pour préparer un terrain en herbe naturelle vibrant pour le Super Bowl LVIII de 2024 sont particulièrement contestables lorsque l’on réalise que le stade Allegiant dispose également d’un terrain en gazon artificiel disponible (utilisé par le football de l’UNLV). Pourquoi les équipes dans des environnements hostiles ne passent-elles pas à un gazon artificiel plus résistant, conçu pour surmonter les nombreuses contraintes des terrains en herbe naturelle ? La réponse réside dans un débat sur la sécurité des surfaces de jeu synthétiques. Alors que les fabricants de gazon artificiel mettent en avant des recherches montrant que leurs produits entraînent moins de blessures, l’Association des joueurs de la NFL (NFLPA) affirme qu’il augmente les risques de blessures et plaide pour son abolition dans la NFL. Explorons quelques arguments clés de ce débat, qui continue de faire les gros titres à chaque blessure de haut niveau en NFL. La pression sur les responsables des terrains de la NFL est particulièrement forte à la suite des conditions déplorables du terrain lors du Super Bowl de l’année dernière. Le Super Bowl LVII a eu lieu au State Farm Stadium à Glendale, en Arizona, un autre terrain en herbe naturelle dans le désert (avec un toit rétractable, fermé la nuit pour protéger l’herbe). Malgré deux ans de préparation et un investissement de 800 000 dollars, le terrain en herbe était un désastre, les joueurs ayant du mal à trouver leur équilibre sur sa surface glissante.