‘Hollywood mise sur un avenir de courtes vidéos et de petits écrans.’

Télévision, mais sur les téléphones ! Vous savez—pour les enfants ? Voilà. Voilà l’idée. La société qui présente cette idée s’appelle Quibi—un mot-valise de « quick bites ». Son produit : des vidéos de fiction, de télé-réalité et d’actualités de moins de 10 minutes diffusées exclusivement sur des appareils mobiles. Les émissions seront haut de gamme, voire glossy, avec des valeurs de production que seules les divisions d’actualités internationales et les studios hollywoodiens peuvent gérer, mais elles auront la forme approximative de contenus générés par les utilisateurs. Disney, mais YouTube. Amazon Prime, mais TikTok. Même l’histoire de création de Quibi ressemble à une pitch, cette fois pour une comédie entre potes : Un ex-magnat des studios s’associe avec une ancienne grande ponte de la tech pour un dernier gros coup. Le magnat est Jeffrey Katzenberg, ancien patron des studios Walt Disney, le K de Dreamworks SKG, le plus hollywoodien des hollywoodiens. La CEO est Meg Whitman, ancienne CEO d’eBay et de Hewlett-Packard. Dans un monde dominé par un marché de personnes âgées de 18 à 44 ans, deux vieux briscards sortent de leur retraite pour montrer aux plus jeunes comment ça se passe. Voilà ce dont parle Hollywood maintenant. En partie parce que l’industrie du divertissement est très ouverte à l’innovation dans une période de grands changements—ce qui veut dire que tout est en feu et que les gens courent partout en criant. Le vieux système de studios-et-réseaux, de théâtre et de diffusion télévisée se transforme en un récipient bouillonnant de services de streaming basés sur abonnement et de vidéo en ligne, et les jeunes spectateurs auxquels les publicitaires veulent toujours montrer leurs logos fuient les anciens systèmes de transmission pour des nouveaux avec des noms plus bizarres.

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