La Chine cesse de s’inquiéter du manque de processeurs graphiques et apprend à aimer le superordinateur.

Des chercheurs en informatique chinois de premier plan ont suggéré que le pays pourrait construire de grands modèles de langage sans recourir à des GPU importés, en utilisant plutôt des superordinateurs. Cette affirmation a été exprimée lors du Séminaire d’experts sur le développement de la puissance de calcul en Chine en 2024, une conférence coorganisée par une alliance industrielle chinoise et un organisme de normalisation national, et relayée par les médias soutenus par l’État dimanche. Zhang Yunquan, chercheur à l’Institut de technologie informatique de l’Académie des sciences de Chine, aurait regretté que les États-Unis aient pris des mesures pour « étouffer » le développement de l’IA en Chine, « notamment en interdisant la vente de GPU haut de gamme, en mettant fin au partage du code source pour les grands modèles et en interrompant la coopération écologique. » « Lorsque de grands modèles nécessitent 10 000 à 100 000 GPU, il est essentiel de surmonter les défis techniques tels que la consommation énergétique élevée, les problèmes de fiabilité et les limites du traitement parallèle en développant des superordinateurs spécialisés », a-t-il conclu. Zhang a suggéré que le moyen pour la Chine de suivre le rythme du développement mondial de l’IA et de « dépasser le goulot d’étranglement de la puissance de calcul des grands modèles à court terme » est d’utiliser ses deux décennies d’expérience dans le développement de technologies de supercalcul et de créer des machines capables de traiter de grands modèles. Il semble que les superordinateurs chinois ont utilisé des puces conçues localement.