La Malaisie revendique de devenir une superpuissance en matière de semi-conducteurs en attirant un investissement de 100 milliards de dollars en provenance… quelque part.

La Malaisie a l’intention de courtiser 500 milliards de ringgits (107 milliards de dollars) d’investissements dans l’industrie des semi-conducteurs, selon le premier ministre Anwar Ibrahim. S’exprimant lors d’une conférence à Kuala Lumpur mardi, le chef du gouvernement a exprimé le désir du pays de capitaliser sur ses forces actuelles en tant que prestataire de services d’assemblage et de test externalisés (OSAT) et de passer à la conception de semi-conducteurs de haute technologie, à l’amélioration des OSAT et à l’emballage avancé, ainsi qu’à la production d’équipements sophistiqués pour la fabrication de semi-conducteurs. Pour comprendre l’ampleur de l’ambition du Premier ministre, son objectif de 107 milliards de dollars dépasse les fonds combinés offerts dans le cadre des lois CHIPS de l’Union européenne (43 milliards d’euros/47 milliards de dollars) et des États-Unis (52 milliards de dollars). Le plan de la Malaisie s’appelle la Stratégie nationale des semi-conducteurs (NSS) et prévoit la création de dix champions locaux de la conception et de la fabrication de puces de pointe réalisant un chiffre d’affaires annuel compris entre 210 millions et 1 milliard de dollars, ainsi que 100 « entreprises liées aux semi-conducteurs » avec un chiffre d’affaires allant jusqu’à 210 millions de dollars. Le Premier ministre envisage que ces start-ups émergeront au terme d’un processus en trois phases. La première phase exploitera les capacités existantes pour soutenir la modernisation des OSAT, avant de passer à l’emballage avancé, de développer les installations existantes et de chercher des investissements étrangers pour aider à étendre la capacité de production locale de puces de pointe de l’ancienne école, et de développer les bureaux de conception locaux.

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