Il est 2061. La surface de la Terre est gelée. Pour échapper à un Soleil qui se dilate, la planète a entrepris un voyage dans l’espace. Des milliers de moteurs de fusion la propulsent à travers notre système solaire. Plus elle s’éloigne du Soleil, plus elle se refroidit. La moitié de la population est morte, et les survivants vivent dans de vastes villes souterraines. Mais la Terre doit atteindre Alpha Centauri, où il y a un Soleil parfaitement bon, non dilaté, qui nous permettra de revenir à la normale. «Un voyage de 4,5 années-lumière commence par un seul pas», comme ne l’a jamais dit Confucius. C’est le pitch du film de science-fiction chinois complètement fou et entièrement agréable de 2019, The Wandering Earth. À sa sortie, il a battu des records au box-office domestique, et globalement, il est devenu le cinquième film non anglophone le plus rentable de tous les temps. Il est intéressant à plusieurs égards, notamment en ce qu’il dit du soft power et de la façon dont la Chine projette sa vision de l’espace. Le réalisateur du film, Frant Gwo, affirme que les écrivains de science-fiction américains présentent l’espace comme «la frontière sans fin», une nouvelle horizon pour les humains à coloniser. Le récit chinois, argue-t-il, est d’améliorer la vie sur Terre en utilisant l’espace comme une resource. «Dans les films hollywoodiens, lorsque la Terre est confrontée à ce genre de crise, le héros part toujours dans l’espace pour trouver une nouvelle maison, ce qui est une approche très amé
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