La tentative d’Elon Musk de faire taire ses critiques sera entendue par l’un des pires juges d’Amérique.

Twitter (l’entreprise que Elon Musk insiste à appeler « X ») semble être en train de perdre des annonceurs. Et elle a répondu à cette perte de revenus en intentant un procès contre un critique éminent de ce réseau social de plus en plus orienté vers la droite : Media Matters, une organisation de gauche connue pour critiquer les médias conservateurs et alignés avec le GOP. Normalement, ce procès serait une sorte de coup médiatique que les observateurs juridiques pourraient probablement ignorer. Le Premier Amendement offre une protection extraordinairement robuste contre les poursuites judiciaires visant le discours. Mais l’affaire vient d’être réassignée au juge Reed O’Connor, un ancien membre notoirement partisan du Sénat républicain, réputé pour rendre des décisions mal fondées qui accordent d’importantes victoires politiques aux plaignants de droite. O’Connor est fréquemment infirmé par la Cour Suprême, même si cette Cour est également assez conservatrice. En toute équité, Media Matters dispose de certains outils qu’elle peut utiliser pour atténuer la capacité d’O’Connor à influencer l’issue de ce procès – le plus important étant d’exiger que l’affaire soit jugée par un jury. Cependant, les juges de première instance ont une grande autorité pour manipuler qui siège sur un jury et quels éléments de preuve ce jury voit. Et ce sont les juges, et non les jurys, qui décident des questions juridiques, telles que celle de savoir si le procès de Twitter est interdit par le Premier Amendement. Ainsi, la plainte de Twitter, connue sous le nom de X v. Media Matters, représente maintenant une menace potentiellement très coûteuse pour Media Matters. Le long passé de décisions faiblement argumentées d’O’Connor, qui bénéficient aux plaignants et aux causes de droite, suggère qu’il pourrait faire de même dans le procès de Media Matters.

Share the Post: