L’ancienne responsable de la sécurité et de la confiance de Twitter rompt finalement son silence

Il est 20 heures un soir récent de cet automne, je me détends enfin et Del Harvey m’envoie un message. Encore. Cette fois, elle m’envoie une capture d’écran de tweets tendus échangés entre le leader suprême d’un État-nation et le compte Twitter officiel d’un État-nation rival. Je réponds par un prompte: « Disons que tu es toujours à Twitter. Comment le gérerais-tu? » Harvey me guide à travers son processus de prise de décision, puis elle inverses les rôles: « Qu’est-ce que TU ferais? » Je lui demande si je peux y réfléchir. Elle me dit que je n’ai pas le luxe de dormir là-dessus. Quelle que soit la décision que je prenne, les gens vont me détester pour ça. Et peu importe le résultat, des gens pourraient mourir. « Tu dois vivre avec la moins mauvaise décision que tu puisses prendre avec les ressources dont tu disposés », écrit-elle. Le lendemain matin, un autre message d’Harvey: « D’accord, tu as dormi dessus, quelle est ta décision? » L’ampleur de la décision est comme un bloc de béton sur ma poitrine, et même après avoir pris tous les angles en considération, je suis certain que quel que soit le choix que je fasse, ce sera une erreur de modération de contenu. L’urgence d’Harvey, même 12 heures plus tard, est un réflexe: c’est exactement ce qu’elle a fait pendant 13 ans en tant que responsable de l’équipe de confiance et de sécurité de Twitter. Si jamais il y avait un problème de contenu sur la plateforme, ou n’importe quel problème, les gens diraient: « DM Del ». Maintenant, après deux ans de silence, Harvey a enfin décidé de parler. Elle tire le rideau métaphorique sur les décisions de Twitter de réduire, bannir et bloquer le contenu au fil des ans – et sur ce que cette vie était comme dans l’ère pré-Elon. Elle parle aussi de ce que sa vie est maintenant, en tirant les rideaux littéraux et en construisant des décors pour les productions de théâtre pour enfants. Je ne peux pas dire exactement où se trouve ce théâtre car, malgré sa retraite des turpitudes de Twitter, Harvey est toujours en mode OpSec.