L’interview du PDG de Nextcloud, Frank Karlitschek, est sans détour quant à l’avenir du projet Gaia-X en Europe : il n’en a pas. Du moins, pas de la manière espérée par bon nombre de ses fondateurs. Les ambitions étaient grandes et nobles. Alarmé par les habitudes d’aspiration de données des géants technologiques étrangers, Gaia-X a été officiellement lancé en 2020 en tant qu’initiative d’infrastructure de données de l’UE. Selon l’organisation, « Gaia-X vise l’innovation grâce à la souveraineté numérique ». Bien qu’il ne s’agisse pas à proprement parler d’un nuage, il était conçu pour être un système fédéré permettant de relier les fournisseurs de cloud et de partager des données dans un « environnement de confiance ». Lors d’une interview avec The Register, Karlitschek – dont l’entreprise propose un service d’hébergement de fichiers open source pour l’auto-hébergement – explique : « Je n’ai aucun espoir pour Gaia-X, pour être franc. Je ne pense pas que Gaia-X ait un avenir. C’est essentiellement un monstre de papier qui existera mais n’aura malheureusement aucun impact sur le marché. » Comment en est-on arrivé de cet objectif ambitieux à un concept abandonné ? Si l’on remonte quelques années en arrière, avant la pandémie, les gouvernements européens examinaient la manière de considérer l’infrastructure de cloud pour l’Europe. Karlitschek se souvient des premières réunions avec le gouvernement allemand, qui ont finalement évolué vers le projet Gaia-X.
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Cette semaine à la Conférence sur l’apprentissage des robots (CoRL) à Munich, en Allemagne, NVIDIA a divulgué une pléthore de