Le Royaume-Uni dit que la transaction de 20 milliards de dollars d’Adobe pour Figma nuirait au marché de la conception graphique

L’Autorité de la concurrence du Royaume-Uni a opposé son veto à la proposition d’Adobe d’acquérir Figma, une société de conception basée dans le cloud, pour 20 milliards de dollars, au motif qu’elle pourrait étouffer l’innovation. Selon les résultats d’une enquête de l’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA), le refus d’Adobe de fournir des concessions pour apaiser les inquiétudes suscitées par cette opération a conduit à la conclusion que cette acquisition éliminerait la concurrence et retirerait Figma de la liste des concurrents d’Adobe, tels que Photoshop et Illustrator. L’an dernier, Adobe a révélé son intention d’acquérir Figma, dont la plateforme est conçue pour permettre la conception collaborative d’applications et de sites Web, pour 20 milliards de dollars. Figma est considéré comme un concurrent sérieux d’Adobe dans le domaine des logiciels de conception. «Adobe et Figma sont deux des principaux fournisseurs de logiciels au monde pour les concepteurs d’applications et de sites Web, et notre enquête jusqu’à présent a montré qu’ils étaient de proches concurrents», a déclaré Margot Daly, présidente du groupe indépendant chargé de l’enquête au Royaume-Uni, dans un communiqué de presse mardi. La CMA envisage des moyens de remédier à ses inquiétudes concernant la fusion. Les mesures envisageables comprennent l’arrêt total de la fusion ou la demande faite à Adobe de céder des parts de son activité qui chevauchent celles de Figma, en particulier dans les domaines où l’opération pourrait réduire la concurrence.