« Le vendeur de puces chinois a été jugé non coupable du vol de secrets de mémoire chez Micron. »

Une entreprise chinoise de fabrication de puces, accusée d’avoir volé des secrets de DRAM à un fabricant américain de mémoires Micron, a été innocentée, mettant ainsi un terme à une saga judiciaire longue de cinq ans. À l’issue d’un procès devant un tribunal en Californie du Nord, la société Fujian Jinhua Integrated Circuit Company a été acquittée par la juge fédérale Maxine Chesney. L’entreprise était confrontée à trois chefs d’accusation portés par le département de la Justice des États-Unis, à savoir des accusations de conspiration pour commettre de l’espionnage économique, de vol de secrets commerciaux, et d’espionnage économique effectif. En résumé, la juge Chesney a conclu que les procureurs n’avaient pas réussi à prouver que l’entreprise chinoise soutenue par l’État avait détourné des données liées aux conceptions de DRAM de Micron, selon des rapports judiciaires. Curieusement, le fabricant taïwanais de puces United Microelectronics Corporation (UMC), accusé d’avoir agi en tant que voleur dans cette affaire en remettant des plans dérobés à Fujian Jinhua, a plaidé coupable en 2020. UMC a été condamné à payer une amende de 60 millions de dollars – réduite par rapport à une éventuelle amende de 20 milliards de dollars – pour son rôle dans le recrutement d’anciens employés de Micron et leur incitation au vol de conceptions de DRAM pour les remettre à Jinhua.