L’échec d’Israël à arrêter l’attaque du Hamas montre le danger de trop de surveillance.

Le territoire de Gaza est l’un des endroits les plus densément peuplés de la planète. C’est aussi l’un des endroits les plus fermés, surveillés et réprimés. Israël a mis au point tout un appareil d’espionnage et une industrie d’espionnage numérique agressive pour faire avancer ses intérêts géopolitiques, en particulier son interminable conflit dans le territoire de Gaza et dans la bande de Cisjordanie. Pourtant, samedi, des militants de Hamas ont pris Israël au dépourvu avec une série d’attaques terrestres, aériennes et marines meurtrières, tuant des centaines de personnes et blessant des milliers de personnes. Israël a maintenant déclaré la guerre. L’attaque surprise de Hamas samedi est choquante non seulement en raison de son ampleur par rapport aux attaques précédentes, mais aussi du fait qu’elle a été planifiée et exécutée sans que Israël en ait eu connaissance. La poussée meurtrière de Hamas souligne les limites même des filets de surveillance les plus intrusifs. En fait, les experts disent que la simple quantité d’informations que Israël collecte sur Hamas, ainsi que les activités et l’organisation constants du groupe, ont pu jouer un rôle dans la dissimulation des plans pour cette attaque particulière au milieu d’une multitude de menaces potentiellement crédibles. «Il n’y a aucun doute que l’ampleur et l’étendue de cette attaque de Hamas indiquent une énorme faille d’intelligence de la part des FDI [Forces de défense d’Israël] et du Shin Bet, l’agence de sécurité intérieure», décl