Les actions de WeWork chutent après les rapports indiquant que l’entreprise est en train de déposer un dossier de faillite.

Les actions de la société de location d’espaces de travail en difficulté WeWork ont chuté mercredi, suite à des rapports selon lesquels elle pourrait déclarer faillite dès la semaine prochaine. Ses actions ont chuté de plus de 50 % en début de séance à New York. La société était autrefois considérée comme l’avenir du bureau. Mais elle a été affectée par de nombreux problèmes, notamment une tentative désastreuse de cotation en bourse en 2019 et le départ de son cofondateur. WeWork a refusé de faire des commentaires lorsqu’elle a été contactée par la BBC. La pandémie a également sévèrement touché la société, alors que de plus en plus de personnes ont commencé à travailler à domicile. WeWork envisage de déclarer faillite dans le New Jersey, selon le Wall Street Journal, qui a rapporté la nouvelle en premier. L’agence de presse Reuters a également rapporté l’histoire, citant une source familière avec la question. En réponse aux rapports, une porte-parole de WeWork a déclaré : « Nous ne commentons pas les spéculations. » Plus tôt dans la journée, la société a informé le régulateur financier américain qu’elle avait convenu avec ses créanciers de différer temporairement le paiement de certains de ses dettes. Jane Sydenham, directrice des investissements chez Rathbones, a déclaré à la BBC que WeWork avait été « une excellente idée » au départ. « Nous savons tous que le travail flexible et la possibilité d’utiliser des bureaux au cas par cas est une opportunité bienvenue. Mais je pense que le problème de WeWork est qu’elle a trop investi, emprunté trop d’argent, ouvert trop de sites trop rapidement, sans mettre en place tous les contrôles et les balances nécessaires à une entreprise. » Mme Sydenham a ajouté que WeWork avait également été touchée par la hausse des taux d’intérêt, ce qui a rendu l’emprunt plus cher. La société basée à New York a du mal à survivre depuis sa première tentative de cotation en bourse, qui a échoué en 2019 en raison des inquiétudes concernant ses dettes, ses pertes et sa gestion. Une semaine avant que la société ne confirme que sa vente d’actions avait été annulée, le fondateur Adam Neumann a démissionné de son poste de PDG. La surveillance de sa direction est devenue « une distraction importante » pour la société, a-t-elle déclaré. Quelques mois après l’échec de la cotation, la pandémie a frappé, entraînant une révolution du travail à distance et exposant WeWork à de vives critiques de la part de ses locataires souhaitant échapper à leurs baux. Mais la société a continué à fonctionner, alors que les dirigeants ont cédé des activités annexes, supprimé des emplois et annulé ou modifié des centaines de baux, dans le but de limiter les pertes de la société avant qu’elle ne manque d’argent. WeWork a finalement été cotée en bourse à New York en 2021, avec une valorisation beaucoup plus basse. Le conglomérat japonais SoftBank a injecté des dizaines de milliards de dollars dans WeWork alors qu’elle continuait à perdre de l’argent. La société, qui était évaluée à environ 47 milliards de dollars à son apogée au début de 2019, a perdu près de 98 % de sa valeur en bourse au cours de la dernière année. En août, WeWork a soulevé des «doutes sérieux» quant à sa capacité à poursuivre ses activités. À l’époque, la société a déclaré dans un communiqué qu’elle faisait face à des défis tels que la demande moindre et un « environnement opérationnel difficile ». Elle a également connu le départ de plusieurs hauts dirigeants cette année, dont le PDG et président Sandeep Mathrani. Au 30 juin, WeWork comptait 777 emplacements dans 39 pays du monde, selon la société. Inscrivez-vous à notre bulletin d’information du matin pour recevoir les dernières nouvelles de la BBC.