« Les corps retrouvés dans la fosse néolithique étaient probablement des victimes de meurtre rituel. »

Les archéologues ont découvert les restes de trois femmes dans une tombe néolithique en France, la position de deux des corps suggérant qu’elles ont peut-être été assassinées rituellement par asphyxie ou auto-étranglement, selon un article récent publié dans la revue Science Advances. (ATTENTION : descriptions graphiques ci-dessous.) La vallée du Rhône en France abrite plusieurs sites archéologiques datant de la fin de la période néolithique moyen (entre 4250 et 3600/3500 avant J.-C. dans la région) ; les sites comprennent divers silos de stockage, meules cassées, céramiques importées, restes d’animaux (issus de repas communaux et de sacrifices), et restes humains déposés dans des fosses sépulcrales. Saint-Paul-Trois-Châteaux est l’un de ces sites. Selon Bertrand Ludes de l’Université Paris Cité et ses coauteurs, les restes des trois femmes ont été retrouvés dans la Fosse 69, une structure alignée sur les solstices d’été et d’hiver, comme c’était souvent le cas dans les anciennes sociétés agraires. Mais la position des corps était nettement atypique. Une femme (No. 1), d’environ 50 ans, était au centre de la fosse, allongée sur le côté avec un vase près de sa tête. Les deux autres corps étaient juste en dessous d’une avancée. La femme No. 2 était sur le dos, les jambes repliées, avec une partie de meule placée sur son crâne. La femme No. 3 était en position ventrale, les genoux pliés, avec son cou sur le thorax de la femme No. 2 et deux morceaux de meule placés sur son dos. Les positions inhabituelles impliquent un placement énergique et délibéré, selon les auteurs, suggérant qu’elles sont mortes dans la fosse plutôt que d’être jetées dedans après leur mort. Quant à la cause du décès, les preuves archéologiques combinées à des études médico-légales récentes suggèrent une « strangulation ligature homicide » et une « asphyxie positionnelle forcée », du moins pour deux des trois femmes. Par exemple, la femme No. 2 aurait eu du mal à respirer sur le dos, surtout avec le poids de la femme No. 3 appuyant sur son cou (asphyxie positionnelle), exacerbée par le placement du fragment de meule.

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