Les corvidés semblent gérer les souvenirs temporaires de la même manière que nous.

Les humains ont tendance à penser que nous sommes les formes de vie les plus intelligentes sur Terre, et que nous sommes largement suivis par nos proches parents, comme les chimpanzés et les gorilles. Mais il y a certaines zones de cognition dans lesquelles l’homo sapiens et les autres primates ne sont pas les seuls. Quel autre cerveau d’animal pourrait fonctionner au niveau d’un humain, du moins en ce qui concerne une fonction? Les oiseaux, encore une fois. Ce n’est pas la première fois que des espèces d’oiseaux telles que les corvidés et les perroquets montrent qu’ils peuvent penser comme nous de certaines manières. Les chouettes sont des corvidés intelligents qui appartiennent à la même famille que les corbeaux et les freux. Après avoir mis à l’épreuve un couple d’entre eux, une équipe internationale de chercheurs a constaté que la mémoire de travail des oiseaux fonctionne de la même manière que celle des humains et des primates supérieurs. Toutes ces espèces utilisent ce qu’on appelle la « dynamique attractrice », où elles organisent des informations en catégories spécifiques. Malheureusement pour eux, cela signifie qu’ils font les mêmes erreurs que nous. «Les chouettes (Corvus monedula) ont des biais comportementaux similaires aux humains: les souvenirs sont moins précis et plus biaisés à mesure que les demandes de mémoire augmentent», ont déclaré les chercheurs dans une étude récemment publiée dans Communications Biology. La mémoire de travail est là où nous conservons des éléments pendant une courte période de temps, comme un code postal consulté dans un onglet du navigateur et tapé dans un deuxième. Elle peut contenir tout, des nombres et des mots aux images et aux concepts. Mais ces souvenirs se détériorent rapidement et la capacité est limitée: plus nous essayons de nous souvenir de choses, moins nous avons de chances de nous en souvenir correctement. La dynamique attractrice donne un coup de main à la mémoire de travail en prenant l’entrée sensorielle, comme la couleur, et en la catégorisant. La teinte rouge très spécifique « Fire Lily » peut rapidement disparaître de la mémoire de travail, et moins de détails resteront en place au fil du temps, mais elle sera toujours rappelée comme étant « rouge ». Vous perdez d’abord les détails, mais vous vous souvenez de l’idée générale plus longtemps.