À Akron, Ohio, les adolescents et les préadolescents se présentent à l’école tous les jours avec leurs devoirs, leurs manuels scolaires … et une pochette magnétique spéciale qui rend leurs smartphones inutilisables pendant la journée. Les écoles d’Akron font partie d’un mouvement croissant aux États-Unis et en Europe pour interdire les téléphones portables à l’école ou les exiger d’être rangés dans des pochettes fabriquées par une start-up nommée Yondr. Au moins 41 États ont acheté ces pochettes ces dernières années en réponse à des problèmes de comportement ainsi qu’à des préoccupations concernant la santé mentale et l’apprentissage des élèves, qui se sont intensifiées depuis la pandémie. « Les résultats pour nous ont été tout simplement révolutionnaires », a déclaré Patricia Shipe, présidente de l’Association de l’Éducation d’Akron, qui représente des enseignants et autres éducateurs du district. Les bagarres dans les écoles ont diminué depuis l’introduction de ces pochettes dans tous les collèges et lycées en 2022, et les enfants signalent interagir davantage avec leurs amis. De nombreux districts ont adopté ces pochettes en réponse à des préoccupations très spécifiques. À Akron, par exemple, les élèves coordonnaient des bagarres pour les diffuser sur les réseaux sociaux, a expliqué Shipe. Mais l’interdiction des téléphones portables à l’école s’inscrit également dans un débat plus large sur les effets désastreux des dispositifs, et des réseaux sociaux en général, sur le développement de l’enfance et la vie des adolescents. Alors quelle est la place, le cas échéant, des téléphones portables à l’école ? Les pochettes Yondr sont-elles un moyen d’obtenir des enfants plus heureux et des salles de classe plus productives ? Analysons la recherche.
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