Les enfants commencent à faire attention à l’exactitude vers l’âge de 4 ans.

Faire des erreurs est humain, mais cela ne se limite pas aux humains. Les robots peuvent aussi avoir des problèmes. Alors que nous avançons rapidement vers un avenir où la technologie de l’IA améliorée fait son chemin dans les salles de classe (et au-delà), les enfants sont-ils prêts à faire confiance à des informations provenant d’un robot, ou préféreraient-ils qu’elles proviennent d’un humain ? C’est la question à laquelle les chercheurs Li Xiaquian et Yow Wei Quin de l’Université de Technologie et de Design de Singapour voulaient répondre. Pour savoir si l’humain ou la machine était plus fiable, ils ont réalisé une expérience avec des enfants âgés de 3 à 5 ans, en leur donnant un écran qui les associait à un humain précis, un humain incorrect, un robot précis ou un robot incorrect. Il s’est avéré que les enfants plus jeunes et plus âgés faisaient autant confiance à un humain précis qu’à un robot précis. Cependant, les enfants plus jeunes qui recevaient des informations d’un humain ou d’un robot incorrect avaient plus tendance à faire confiance à l’humain – mais pourquoi ? Un seul humain et un seul robot jouaient à la fois les rôles d’enseignants précis et incorrects à l’écran. L’humain était un étudiant universitaire qui avait été préenregistré en vidéo, tournant une vidéo précise et une vidéo incorrecte. Il en allait de même pour le robot. Il ressemblait évidemment suffisamment à un robot, mais il avait des caractéristiques humanoïdes, ce qui le rendait légèrement reconnaissable. L’humain à l’écran s’assurait d’adapter ses mouvements au robot pour qu’ils puissent apparaître aussi similaires que possible. Le robot parlait d’une voix vaguement humaine mais néanmoins reconnaissable comme robotique. L’équipe de recherche prédisait que les enfants feraient confiance aux robots précis mais pas aux robots incorrects (même s’ils étaient humanoïdes) – et qu’ils leur feraient encore moins confiance qu’aux humains incorrects. Ils prédisaient également que cette dynamique changerait à mesure que les enfants grandiraient. « Nous avons émis l’hypothèse qu’avec l’âge, les enfants s’appuieraient davantage sur des informations sur l’exactitude de l’informateur que sur le fait que l’informateur soit un humain ou un robot pour décider s’ils doivent lui faire confiance », ont déclaré les chercheurs dans une étude récemment publiée dans le journal Child Development.

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