Aujourd’hui, l’Agence américaine de protection de l’environnement a annoncé une série de règles visant la pollution des centrales électriques au combustible fossile. En plus de limiter les émissions de carbone et de resserrer les réglementations existantes sur les rejets de mercure, des règles supplémentaires ciblent les déchets de cendres de charbon restant après la production d’électricité et les contaminants présents dans l’eau utilisée lors du fonctionnement des centrales électriques. Alors que certaines de ces réglementations auront un impact sur le fonctionnement des centrales alimentées au gaz naturel, la plupart visent directement l’utilisation du charbon et risquent d’être le dernier clou dans le cercueil d’une industrie déjà mourante. La décision de publier ces quatre règles simultanément va au-delà de simplement en finir avec une fois pour toutes. Un seul plan de conformité regroupant toutes les règles devrait être plus rentable, car les règles régissant les émissions de carbone devraient influencer les émissions d’autres polluants comme le mercure, et vice versa. Les réglementations visant les émissions de dioxyde de carbone ont été en préparation depuis environ un an. Ces règles ont été élaborées en réponse à une décision de la Cour suprême dans l’affaire West Virginia v. EPA, qui stipulait que les réglementations de la loi sur la qualité de l’air devaient cibler les centrales électriques individuelles plutôt que de laisser aux États la flexibilité de respecter des normes plus générales. Par conséquent, les nouvelles règles visent le dioxyde de carbone de la seule manière possible : les centrales peuvent soit passer à la combustion de carburants non fossiles comme l’hydrogène vert, soit capturer leurs émissions de carbone. Cependant, l’EPA a reconnu que le déclin du charbon contribuait déjà à résoudre une partie du problème. Aucune nouvelle centrale n’a été construite depuis des années, et la plupart de celles déjà en place vieillissent et deviennent de plus en plus coûteuses par rapport au gaz naturel bon marché et aux énergies renouvelables, ce qui entraîne de nombreuses fermetures. Ainsi, l’EPA a établi des niveaux de règles basés sur la durée pendant laquelle les centrales étaient censées être en activité. Si une centrale au charbon devait de toute façon fermer d’ici une dizaine ou une vingtaine d’années, elle pouvait continuer à fonctionner comme avant ou respecter des exigences moins strictes. Dans la règle finale, cela a été simplifié en trois catégories. Toute centrale qui cesserait ses activités avant 2032 bénéficiera d’une exemption. Celles qui fermeront avant 2039 devront respecter des exigences moins strictes, équivalentes à remplacer 40 % de leur combustible par du gaz naturel. Toute centrale en activité au-delà de 2039 devra éliminer 90 % de ses émissions de carbone.
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