Le procès pour abus de position dominante de Google dans les recherches est prévu de se conclure d’ici Thanksgiving. Et bien que nous devions attendre l’année prochaine pour un verdict, nous avons appris certaines choses au cours des deux derniers mois de ce premier grand test des limites du pouvoir des GAFAM. Le Département de la Justice accuse Google d’utiliser son monopole dans les recherches sur Internet pour évincer ses concurrents, qu’ils soient réels ou potentiels. Au lieu d’innover et de proposer un produit supérieur que les utilisateurs préfèrent, comme Google le prétend, le gouvernement affirme que l’entreprise se repose sur ses lauriers et rémunère les fabricants, les opérateurs et les développeurs de navigateurs pour faire de Google le moteur de recherche par défaut sur d’innombrables appareils et systèmes d’exploitation. C’est pourquoi, lorsque vous recherchez quelque chose sur Safari ou Firefox, posez une question à Siri ou saisissez quelque chose dans le widget de recherche préinstallé sur l’écran d’accueil de votre Samsung Galaxy, Google effectue cette recherche. Et bien que vous puissiez toujours le changer pour un autre moteur de recherche, le Département de la Justice affirme que la plupart des personnes ne savent pas qu’elles peuvent le faire ou ne savent pas comment, créant ainsi une barrière de non-accessibilité. Une partie du problème réside dans le fait que Google paie des milliards de dollars chaque année pour une position par défaut, un prix que presque aucun de ses concurrents, s’ils en ont réellement, ne peut se permettre. Cela aide Google à générer plusieurs milliards de dollars supplémentaires grâce aux publicités affichées dans ces résultats de recherche. Le fait d’avoir autant de personnes utilisant Google Search autant que possible est ce qui rend le moteur de recherche de la société très attrayant pour les annonceurs, et la majorité des revenus de Google provient de ces annonces. L’énorme quantité de données que Google collecte à partir de ces milliards de recherches l’aide également à générer des revenus grâce à certains de ses autres services et lui confère un avantage concurrentiel majeur par rapport aux autres fournisseurs de recherche. Le fait de savoir ce que tout le monde veut savoir en permanence a fait de Google l’une des entreprises les plus valorisées au monde. Au cours du procès, nous avons appris un peu plus sur les mesures que Google a prises pour rester en tête et augmenter ses revenus, et sur la difficulté pour les autres moteurs de recherche de s’imposer. Nous ne savons pas autant que nous pourrions le faire, car Google a également déployé de grands efforts pour garder autant d’informations que possible à l’écart du public. Google utilise-t-il sa position dominante dans le marché des recherches pour éliminer illégalement la concurrence, offrant aux utilisateurs une expérience de recherche de plus en plus médiocre et aux annonceurs moins de rendement pour plus d’argent, car il n’y a pas d’autres alternatives ? Ou Google propose-t-il simplement la meilleure expérience possible, sans le tracas supplémentaire de devoir naviguer à travers un écran de choix gênant la première fois que les utilisateurs ouvrent une application de recherche ?
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