Les TPUs de Google pourraient finir par lui coûter plus d’un milliard, grâce à ce défi de brevet.

Les allégations selon lesquelles les unités de traitement Tensor (TPU) de Google ont été développées en utilisant des conceptions volées sont mises à l’épreuve alors qu’un procès en jury intenté contre le géant de la recherche par Singular Computing débute cette semaine. Google est accusé de violer des brevets détenus par Singular et développés par le scientifique en informatique Joseph Bates, un universitaire devenu fondateur d’une startup. Selon son profil LinkedIn, Bates a occupé des postes de recherche et d’enseignement dans les universités de Cornell, du MIT, de Carnegie Mellon et de Johns Hopkins aux États-Unis entre 1980 et 2011. En 2005, Bates a fondé Singular Computing pour commercialiser différentes architectures informatiques. Selon le site web de Singular, l’entreprise « développe et vend des technologies matérielles et logicielles pour le calcul haute performance à efficacité énergétique, à grande échelle et intégré ». Le différend juridique entre Singular et Google remonte à fin 2019, lorsque Bates a déposé une plainte devant un tribunal fédéral du Massachusetts contre le géant du cloud [PDF]. Selon la plainte, Bates a divulgué plusieurs technologies qu’il avait conçues à Google dans le cadre d’un accord de non-divulgation à trois reprises entre 2010 et 2014. Pendant cette période, Singular affirme que Bates a informé Google que les technologies en question étaient protégées par des brevets. Les brevets, qui auraient été déposés pour la première fois en 2009 et rendus publics en 2010, décrivent une architecture informatique conçue pour exécuter un grand nombre de calculs de basse précision à chaque cycle de processeur. Bien que cette précision réduite puisse être impraticable pour les charges de travail informatiques conventionnelles, la plainte soutient qu’elle convient parfaitement aux logiciels d’intelligence artificielle capables de prendre en compte cette précision réduite.

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